Kohunlich
Voir les photos  
Lundi 30 janvier 2006
Retour à la carte   Voir le récit de la journée

Plan

Abandonnée vers le XIIe siècle, cette cité maya qui connut son apogée aux V et VI siècle est peu après arrachée à la végétation tropicale qui emprisonne encore quelque deux cents structures éparpillées sur 2 km².
Depuis le parking, on accède directement à la Plaza de las Estelas, le cœur de la ville, encadrée par quatre plates-formes.

Acropólis (L'Acropole) :
Haute de 9 m, l'acropole se présente comme un massif rectangulaire desservi par un escalier étroit à l'Ouest. Amalgame de différentes constructions commencées au préclassique, elle porte à son sommet un petit temple à la façade stuquée dont les portes sont encadrées par des colonnes géminées. Depuis le sommet, on découvre l'ensemble du site dans son écrin forestier.

Palacio (Le Palais) :
Fermant la place à l'Ouest, cet assemblage asymétrique montre au sommet une construction résidentielle articulée autour de deux enfilades de pièces.

Graderia (Les Gradins) :
Un escalier de 100 m de largeur conduit à une esplanade surmontée d'une construction à onze entrées et à décoration stuquée, qui avait vraisemblablement une fonction cérémonielle en relation avec le petit temple des Stèles fermant la place du côté Est. Les stèles anépigraphes devaient être peintes.

Juego de Pelota (Le Jeu de Balle) :
Long de 42 m, c'est une structure ouverte, encadrée de deux larges talus limités par un mur vertical où se tenaient les spectateurs. Ni marqueur ni anneau n'ont été retrouvés.

Piràmide de los Mascarones (La pyramide des Masques) :
De part et d'autre d'un escalier menant au sommet d'une pyramide à quatre degrés sont disposés six masques de grande taille, modelés en stuc polychrome.
On doit leur excellent état de conservation à la construction plus tardive d'une pyramide - dont il reste quelques vestiges au pied de l'escalier - qui recouvrit le premier édifice daté de 500 apr. Jésus-Christ.
Faisant face au soleil couchant, ces masques sont des représentations des seigneurs de Kohunlich sous l'aspect du dieu solaire Kinich Ahau émergeant de la gueule de l'infra-monde.
Les quatre masques inférieurs montrent un visage humain dont les yeux globuleux incisés du glyphe quadrilobé, les incisives taillées en T et les oreilles coquillées font référence au signe kin (soleil).
Les deux masques supérieurs - dont un a été volé incarnent le soleil sous l'aspect du jaguar durant son voyage nocturne.
Cette iconographie proche de celle du Petén durant le classique récent fait référence aux rites quotidiens d'auto-sacrifice que devait accomplir le roi maya, identifié au Soleil, afin d'assurer le bon fonctionnement du cosmos.

Aguada (Le réservoir) :
En l'absence de cours d'eau à proximité, on comprend l'importance de cet énorme réservoir qui collectait les eaux de pluie amenées par un réseau de canaux couvrant l'ensemble du site.