Plan |
|
Abandonnée vers le XIIe siècle,
cette cité maya qui connut son apogée aux V et VI siècle
est peu après arrachée à la végétation tropicale
qui emprisonne encore quelque deux cents structures éparpillées
sur 2 km².
Depuis le parking, on accède directement à la Plaza de las Estelas,
le cœur de la ville, encadrée par quatre plates-formes.
Acropólis (L'Acropole)
:
Haute de 9 m, l'acropole se présente comme un massif rectangulaire desservi
par un escalier étroit à l'Ouest. Amalgame de différentes
constructions commencées au préclassique, elle porte à
son sommet un petit temple à la façade stuquée dont les
portes sont encadrées par des colonnes géminées. Depuis
le sommet, on découvre l'ensemble du site dans son écrin forestier.
Palacio (Le Palais) :
Fermant la place à l'Ouest, cet assemblage asymétrique montre
au sommet une construction résidentielle articulée autour de deux
enfilades de pièces.
Graderia (Les Gradins) :
Un escalier de 100 m de largeur conduit à une esplanade surmontée
d'une construction à onze entrées et à décoration
stuquée, qui avait vraisemblablement une fonction cérémonielle
en relation avec le petit temple des Stèles fermant la place du côté
Est. Les stèles anépigraphes devaient être peintes.
Juego de Pelota (Le Jeu
de Balle) :
Long de 42 m, c'est une structure ouverte, encadrée de deux larges talus
limités par un mur vertical où se tenaient les spectateurs. Ni
marqueur ni anneau n'ont été retrouvés.
Piràmide de los Mascarones
(La pyramide des Masques) :
De part et d'autre d'un escalier menant au sommet d'une pyramide à quatre
degrés sont disposés six masques de grande taille, modelés
en stuc polychrome.
On doit leur excellent état de conservation à la construction
plus tardive d'une pyramide - dont il reste quelques vestiges au pied de l'escalier
- qui recouvrit le premier édifice daté de 500 apr. Jésus-Christ.
Faisant face au soleil couchant, ces masques sont des représentations
des seigneurs de Kohunlich sous l'aspect du dieu solaire Kinich Ahau émergeant
de la gueule de l'infra-monde.
Les quatre masques inférieurs montrent un visage humain dont les yeux
globuleux incisés du glyphe quadrilobé, les incisives taillées
en T et les oreilles coquillées font référence au signe
kin (soleil).
Les deux masques supérieurs - dont un a été volé
incarnent le soleil sous l'aspect du jaguar durant son voyage nocturne.
Cette iconographie proche de celle du Petén durant le classique récent
fait référence aux rites quotidiens d'auto-sacrifice que devait
accomplir le roi maya, identifié au Soleil, afin d'assurer le bon fonctionnement
du cosmos.
Aguada (Le réservoir)
:
En l'absence de cours d'eau à proximité, on comprend l'importance
de cet énorme réservoir qui collectait les eaux de pluie amenées
par un réseau de canaux couvrant l'ensemble du site.
|